Angelo Soliman
A l'occasion de la journée nationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage, plusieurs activités seront menées à Nice ce 10 mai 2006 (cf. Nice Actualités). Ainsi Robert Adelson, attaché de conservation au Palais Lascaris et musicologue, parlera de "l’esclavage dans les opéras de Mozart" (Zaïde, L’Enlèvement au sérail, La Flûte enchantée), et évoquera les liens entre Mozart et Angelo Soliman (1721-1796), esclave africain installé à Vienne et devenu son Frère Franc-Maçon maçonnique après 1780.
C'est à cet Angelo Soliman que l'abbé Grégoire consacra tout un chapitre de son ouvrage "De la littérature des nègres". Il écrit ainsi : "Quoiqu’Angelo Soliman n’ait rien publié, il mérite une des premières places entre les Nègres qui se sont distingués par un haut degré de culture, par des connoissances étendues, et plus encore par la moralité et l’excellence de son caractère". Soliman aurait présenté "toute la délicatesse de la vertu unissant un jugement sain, relevé par des connoissances étendues et solides, il possédoit six langues, l’italien, le français, l’allemand, le latin, le bohêmien, l’anglais, et parloit surtout avec pureté les trois premières".
Angelo Soliman fait l'objet de peu d'articles sur le web francophone. Il faut lire l'anglais et surtout l'allemand pour en savoir un peu plus.
Cet africain, issu du peuple kanuri, fut capturé. Esclave, d'abord en
Afrique, il fut offert vers 1734 au prince Johann Georg Christian von
Lobkowitz dont il devint le serviteur et l'accompagnateur de voyage. Soliman lui a sauvé la vie. Il fut aussi le précepteur du fils du prince Franz Joseph du Liechtenstein. Un article en italien mentionne Angelo Soliman comme "il primo Venerabile africano" , le 1er Vénérable Maître africain. Certains textes font allusion au fait que la peau de ce "noble Maure" fut conservée.
Angelo Soliman fait l'objet d'un article dans la version allemande de Wikipedia.