Liberté Chérie
Dans le camp de concentration d'Esterwegen
au nord-ouest de l'Allemange (Frise orientale) étaient détenus des
prisonniers politiques belges, des résistants sous le statut "Nacht und
Nelbel" ("Nuit et brouillard"). Parmi eux, dans le baraquement
n°6, des non croyants qui "couvraient" les réunions religieuses
de leurs co-détenus catholiques. A leur tour, les prêtres catholiques
(dont l'abbé Froidure très connu pour avoir créé l'oeuvre des "Petits
Riens") couvraient extérieurement les premières réunions des
Francs-Maçons détenus. Ils étaient 7 et purent ainsi poser les Colonnes
d'un nouveau Temple en novembre 1943. Cet Atelier allait
s'appeler Liberté Chérie. Les Frères se réunissaient autour d'une table
de triage de cartouches. La Loge initia même un profane, Fernand Erauw.
Deux de ces Maçons survécurent. "L'odyssée de Liberté Chérie",
la planche du seul initié dans un camp nazi, est disponible sur le site
www.acacia.fm. L'histoire de cette Loge exceptionnelle a été retracée
par Pierre Verhas dans un ouvrage de 62 pages paru aux Editions Labor. Un monument a été inauguré en novembre 2004; il a été érigé à Esterwegen en mémoire des membres de la Loge Liberté Chérie.
- Liberté chérie dans l'encyclopédie en ligne Wikipedia (en allemand)